Leur histoire
Petites leçons de vie et de mort
Les rencontres
Être medium, c'est comme avoir une antenne radio sur la tête. Elle nous permet de capter ce qui est autour de nous que ce soit les défunts, les énergies des lieux ou des personnes... Cette subtile antenne émet également un signal que les défunts ou les âmes en partance peuvent percevoir. Ils savent alors qu'ils pourront être écoutés et entendus.
Écouter: c'est accueillir les défunts qui souhaitent délivrer un message.
Entendre: c'est leur fournir une assistance lorsqu'ils ont besoin d'aide pour franchir un palier énergétique. Il s'agit des passages d'âmes. Ça peut être le cas lorsqu'une personne est en fin de vie, lorsque la mort a été violente, lorsque le défunt aspire à se libérer d'une partie douloureuse de sa vie...
Dans ce recueil, je partage quelques récits de ces rencontres extraordinaires et des magnifiques leçons de vie. Que ces visites se soient déroulées lors de séances ou bien lorsque les âmes ont surgit, par surprise, au cœur de mon quotidien.
Le roi de pique
Bien que la consultante a toujours eu une relation exceptionnelle avec son papa, elle a toujours su, au fond d'elle, malgré le secret familial qu'il n’était pas son père biologique. À l'aube de ses trente ans, résolue à percer le voile de l'omerta, elle se lance dans la quête de ses origines. Ses investigations l'éclairent sur son histoire: à l'annonce de la grossesse, la relation de ses parents a pris fin. Sa mère ne pouvant pas prendre soin de ce nourrisson, il est placé aux soins de la grand-mère. Puis, à l'âge de trois ans, sa mère fit la rencontre d'un homme. À leur mariage, la mère reprit l'enfant, et son époux l'adopta. Elle poursuivit ses recherches et découvrit que son père biologique était un pilote de chasse tragiquement décédé en mission quelques années seulement après sa naissance. C'était un homme hors du commun, grandement honoré lors de ses funérailles.
Aujourd'hui, à 65 ans, poussée par la curiosité, elle souhaite entrer en contact avec lui. Un être aux hautes vibrations se manifeste, utilisant un jeu de cartes comme vecteur de communication. Il lui raconte le dilemme qui l'a tourmenté lorsqu'il apprit sa naissance : entre ses aspirations professionnelles et la responsabilité paternelle, il dut choisir. Il n'a pas pu s'engager sur cette voie car il avait un idéal à accomplir, un carrière remplie d'ambition. Cette carte de la famille, sortie par surprise dans son jeu, il n'a pas pu la choisir. Mais il me fait préciser qu'il ne l'a pas jetée, il l'a retournée et serrée délicatement contre lui afin que la consultante comprenne que même s'il n'a pas pu s'investir, c’était quelque chose de précieux. Il lui explique que, jusqu'à présent, ils n'ont pas pu réellement créer de lien car elle le recherchait dans son passé, à une place de "père". Mais ce rôle a été magnifiquement incarné par celui qui l'a adoptée (il me montre la carte du roi de cœur). Elle ne doit plus le chercher dans le passé, puisque le passé n'est plus. Elle doit se connecter, à lui, dans le présent.
Aujourd'hui, il est face à elle, comme un guide, prêt à l'accompagner d'une manière différente de celle d'un père, si elle consent. Il lui montre comment, jusqu'à présent, elle a reçu seulement une fraction de son énergie, une énergie diluée. Si elle lui donne cette place particulière, dans son cœur, alors il pourra la guider et lui insuffler toute son énergie, une magnifique lumière violette. Cela lui permettra d'ouvrir des portes insoupçonnées pour elle, aussi pour ses enfants.
La douceur de ta main
La consultante me raconte son histoire. Au petit matin, elle s'éveille auprès de son mari, semblant encore plongé dans les bras du sommeil. Avec douceur, elle lui ajuste la couverture et se glisse hors du lit pour entamer sa journée. Les heures s'écoulent paisiblement, jusqu'à ce qu'elle remonte dans la chambre, ignorant encore le cruel destin qui s'est joué pendant son absence. Elle le découvre, inerte. Son mari, emporté par la mort, en plein cœur de sa cinquantaine. Elle n'a perçu aucune alerte qui aurait pu lui permettre d'intervenir.
Lors de la consultation, une vague d'amour et de douceur envahit la pièce. Son mari est présent. Il me confie avoir eu une enfance difficile, une vie marquée par les blessures. Il me montre ses cicatrices, témoignage muet de ses souffrances. Avec une sérénité empreinte de sagesse, il explique à son épouse que son départ était inéluctable. Il la console, l'assurant que même si elle avait agi différemment, ce matin-là, le résultat aurait été le même. Il explique que volontairement, il s'est fait discret, comme une petite souris, pour rejoindre l'autre côté. Son seul but, après toutes les souffrances qu'il avait connu dans sa vie, était de s’éteindre, près de celle qui lui avait apporté tant de réconfort, "dans la douceur de sa main". Il lui exprime sa gratitude d'avoir pu lui offrir ce doux départ. Maintenant, de là où il est, il va la guider sur son chemin, lui apprendre à prendre soin d'elle et veiller sur elle avec tendresse et bienveillance.
Le quai de la gare
Dans le cadre d'un accompagnement de fin de vie, je rencontre une dame, au crépuscule de sa vie. Depuis près de deux ans, sa santé s'est inexorablement déclinée. Elle ne parle plus, souvent lointaine, elle semble être ailleurs. Sa fille, soucieuse de comprendre ce qui se trame en elle, me demande une consultation. Je perçoit une contradiction troublante entre le calme apparent de sa mère et l'anxiété qui anime son âme. Je comprends rapidement qu'elle appréhende de laisser ses enfants, "ses petits". Le décès de sa propre mère a laissé une empreinte douloureuse dans son cœur, rendant l'idée de les quitter à son tour insupportable. Avec patience et douceur, je parviens à apaiser ses craintes, lui expliquant que même de l'autre côté, elle pourra veiller sur ses enfants, que les liens d'amour transcendent les frontières de la vie et de la mort. Elle m'explique avoir le sentiment d'être coincée sur un quai de gare, noyée de larmes et de tristesse, incapable de monter à bord du train. Je suggère alors à sa fille de réunir la fratrie, de célébrer la vie avec elle, autour d'un repas festif, remplissant la maison d'éclats de rire et des souvenirs chaleureux...transformer le quai de la gare en fête pour lui permettre de partir légère...
On ne peut pas prédire la mort, encore moins la provoquer mais on peut aider l'âme à vivre cette transition, dans la douceur et en écoutant ses besoins, en respectant son rythme.
Le gardien des âmes des maisons
Le consultant a fait, ces dernières années, son chemin avec succès dans le domaine de l'immobilier. Lors d'une conversation sur les stratégies d'entreprises, il commet un lapsus en utilisant le pronom "on" au lieu de "je". Intriguée, je lui fais remarquer cette erreur. Il me confie qu'il ressent l'influence de son grand-père décédé dans ses choix professionnels. À peine évoqué, son grand-père se manifeste. Celui-ci confirme son rôle d'accompagnateur sur le chemin du consultant, révélant une lignée ancestrale de gardiens des âmes des maisons. Il me montre un ancêtre lointain espagnol qui avait pour mission "d’apposer l'âme du foyer", je perçois le caractère cérémoniale et j'entends des tambours. Dans la manière de travailler du consultant, je perçois une sorte de prosternation face aux maisons. il m'indique en effet, qu'il cherche toujours les acheteurs qui correspondent à l'essence de chaque demeure, plutôt que l'inverse. Sa pratique de toucher les murs des maisons lors de ses visites trouve un sens profond lorsque je lui explique que, inconsciemment, il entre en contact avec l'âme des lieux.
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Guidé par les enseignements de son grand-père, le consultant reçoit une multitude d'informations qui résonnent profondément en lui. Ces révélations lui permettent de donner un sens concret à ses intuitions, renforçant ainsi sa confiance et sa clarté dans sa trajectoire professionnelle. Il réalise qu'il est à sa juste place, exerçant sa mission avec le soutien bienveillant de ses ancêtres.
La meurtrie
Je prends le thé avec une amie qui me raconte qu'elle traverse une période difficile. Elle aimerait que sa mère qui habite tout près d'elle, soit plus présente pour la soutenir. Cette amie est également médium et comme je le disais en introduction, chaque médium a sa propre fréquence. La spécialité de mon amie, c'est de reconnaitre le potentiel des personnes. Alors lorsque je suis à ses côtés mes perceptions décuplent!
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Pendant notre échange, une présence timide se manifeste, presque imperceptible. Sans l'amplification que me procure l'aura de mon amie, je ne l'aurais pas perçue. La jeune femme décédée nous montre qu'elle a été sauvagement assassinée. Elle nous raconte son histoire déchirante: ballottée d'un foyer à l'autre, sans jamais connaître l'amour d'une famille, elle a sombré dans l'oubli, se sentant indigne d'exister. Son crime est resté impuni car personne ne l'a recherchée. On sent qu'elle a besoin d'amour maternelle mais ce sentiment ne fait pas écho en elle. On demande alors à ce qu'un membre de sa famille vienne l'accompagner. C'est l’énergie de sa grand-mère, qu'elle n'a jamais connue, qui se présente. Elles s’étreignent tendrement. L'ambiance de la pièce change petit à petit car elle se connecte à ce champ vibratoire de l'amour.
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Cette expérience offre à mon amie une leçon profonde. Elle réalise que le réconfort qu'elle recherche ne réside pas essentiellement auprès de sa mère, mais dans l'énergie bienveillante de sa grand-mère qui l'accompagne aussi, depuis l’au-delà. C'est auprès d'elle qu'elle trouvera le soutien nécessaire pour traverser cette phase de transition.
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Ensemble, nous avons tissé un lien entre deux mondes, offrant un baume apaisant à une âme égarée et une révélation libératrice pour mon amie en quête de réconfort.
La confiance d'un père
La consultante cherche à communiquer avec son père, disparu il y a une décennie, alors qu'elle n'était qu'une jeune femme de vingt ans. Au début de sa disparition, elle percevait sa présence. Ces sensations se sont évanouies avec le temps. Avec une voix empreinte de douleur, elle partage son histoire tumultueuse et avoue avoir erré dans les dédales chaotiques de l'existence. Elle pense que face à ses nombreux mauvais choix de vie, son père l'a abandonnée.
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Aujourd'hui, après un long travail personnel, elle commence à percevoir la lumière et elle se sent prête à se tourner vers lui pour affronter son regard. Son père était à nos côtés depuis le début des échanges. Il va lui offrir la plus précieuse des révélations : son amour inconditionnel transparaît dans la confiance qu'il avait placée en elle. En effet, au fil des années, il l'a observée, silencieux et omniprésent. Il l'a vue lutter contre ses démons. Tout comme un parent qui regarde son enfant chuter pour apprendre à marcher, sans intervenir, il ne l'a jamais quittée, jusqu'à ce qu'elle apprenne à se relever d'elle même, jamais son amour ne vacilla. Pour lui, la plus grande preuve d'amour réside dans cette foi inébranlable qu'il a en elle. Dans ces paroles, elle reconnait son père, ses valeurs d'éducation. Avec des larmes de gratitude, elle écoute les mots réconfortants, sentant le poids des années de tourments s’alléger. Il est fier d'elle, le soleil est dans sa vie maintenant. Il l'a met en garde de rester vigilante pour ne pas succomber, à nouveau, aux démons mais surtout, il lui assure qu'il sera toujours là, une présence invisible mais puissante.